« فراتر از خیالانگیزی صد سال یک بارهی سنگرها، قیام [ ِ پاریس] دارای خصلت واقعی قهرمانی است : که با هیچ بر تپانچه پیروز میشود، با تپانچه بر مسلسل دستی ، با مسلسل دستی بر مسلسل، که آشکارا بر روی تانکها بطری آتشزا میاندازد. (...) کسی شک ندارد که پاریس، کمی بعد، بدونِ [گروه] مقاومت یعنی بدونِ قیام [ ِ پاریس]، بدون لشکر زرهی شمارهی ۲ آزاد میشد. هدف واقعی این نبردها بیش از آن که فتحِ دوبارهی شهر باشد، بازیافتن فرانسه بود. فرانسهای که مخالفان ژنرال دوگل به آن باور نداشتند، چرا که فقط در قلب کسانی که برایش میجنگیدند وجود داشت. دانسته یا نادانسته، به خاطر این فرانسه است، و نه به خاطر هیچ چیز دیگر، که کشتههای آزادسازی پاریس به خاک افتادند. برای بازیافتن غروری اسرارآمیز که فقدانش آنها را از تاریخِ ملت جدا کرده بود. بسیاری از آنها تنها یک چیز از آن غرور میدانستند : این که به چشمِ آنها، فرانسه آن را از دست داده بود. برای برگرداندن آزادی و استقلال به آنها، نیروهای متفقین کافی بودند. و این مبارزین اشتباه نکرده بودند : زیرا فرانسه خود را با تکیه بر پیروزی آنها احیا نکرد، بلکه بر نبرد و از خود گذشتگیشان تکیه کرد. قیام پیروزمندانهی پاریس خواهر قیام سرکوب شدهی ورشو است.»
آندره مالرو، بزرگداشت آزادی پاریس، ۲۴ اوت ۱۹۵۸
متن اصلی :
"Au-delà du romanesque séculaire des barricades, l'insurrection possède le véritable héroïsme, celui qui prend les revolvers avec rien, les mitraillettes avec les revolvers, les mitrailleuses avec les mitraillettes ; celui qui lance à découvert, sur les chars, les bouteilles incendiaires. (…) Que Paris eût été libéré - un peu plus tard - sans la Résistance, donc sans l'insurrection, sans la 2e D.B., nul ne l'ignorait. Le véritable objectif de ces combats fut bien moins de reconquérir la ville que de retrouver la France. La France à laquelle les adversaires du général de Gaulle ne croyaient pas, parce qu'elle n'existait que dans le coeur de ceux qui combattaient pour elle. C'est pour cette France, et pour rien autre, qu'ils l'aient su ou non, que sont tombés les morts de la libération de Paris. Pour retrouver une fierté mystérieuse dont la perte les séparait de tout le passé de la nation, fierté dont beaucoup d'entre eux ne savaient qu'une chose, c'est qu'à leurs yeux, la France l'avait perdue. La liberté, l'indépendance, les Alliés eussent suffi à les leur rendre. Et ces combattants ne se sont pas trompés : car la France ne s'est pas redressée en s'appuyant sur leur victoire, mais en s'appuyant sur leur combat et sur leur sacrifice. L'insurrection triomphante de Paris est soeur de l'insurrection écrasée de Varsovie"
André Malraux, "Commémoration de la libération de Paris", 24 août 1958
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